lundi 25 octobre 2010

Avoir de l'argent, ça ne mène pas directement au bonheur...

Hier, mes voisins installaient leur abri d’automobiles. Seul, mon voisin devait se démener à cette tâche difficile. Je voyais dans ses yeux que c’était très pénible et qu’il avait besoin d’aide. Étant toute seule, je ne pouvais pas l’aider et, n’étant pas très forte, je n’aurais pas été d’un grand secours. Pourtant, malgré un grand nombre de gens dans mon quartier, personne n’est venu l’aider. Et, pendant que ce pauvre monsieur devait installer seul son abri, d’autre gens en installaient des plus gros. Dans une idée de grandeur, de prestige. C’est épouvantable à quel point les gens comme mes voisins sont pris dans cet individualisme.

Les gens, majoritairement, osent à peine lever un regard sans préjugés ou sans jalousie. On envie notre voisin parce qu’il a un plus beau jardin que le nôtre, on voudrait tant avoir une automobile plus belle et qui coûte tellement plus cher que celui que l’on a déjà. Vous finissez par vous laisser tenter avec l’argent que vous n’avez pas seulement pour être bien perçu aux yeux de tous. Quelle foutaise! Au diable ces idées préconçues que les médias nous embobinent. Le prétexte que  le bonheur apparaitra lorsque tous ces biens extérieurs et matérielle nous appartiendront. C’est faux! D’une naïveté extrême, vous essayerez probablement de justifier :

« L’argent, ça sert pas à rien! Lorsque je veux quelque chose, je l’achète. Y a rien de mal à ça! Et, j’ai une carte de crédit, faut bien que je l’utilise.»

Évidemment que l’argent sert à être dépensé. On doit se nourrir, se vêtir, se loger. Des éléments primordiaux pour une vie saine. Ce qui est moins normal c’est de se sentir en «compétition » auprès des autres individus. D’acheter des objets qui nous sont inutiles, par exemple. Alors, dans ce cas-là, je voudrais demander à ceux ayant beaucoup d’argent, êtes- vous plus heureux? J’en doute.
 À la place de vouloir tout s’approprier, de faire un Séraphin de soi et ensuite se pavaner de fierté en se vantant et en regardant les autres d’un air qui veut dire «j’ai quelque chose de plus beau, de plus high-tech que toi» est d’une stupidité et d’une inutilité accablante.

Lorsque je pense qu’il y a à peine une centaine d’années, vivant de nos propres moyens avec l’agriculture, nous étions un peuple soudé qui s’aime et qui apprécie le fait d’être en famille. Il est certes vrai qu’il y avait beaucoup de famille pauvre. Par contre, ils passaient des soirées à danser avec entrain, à jouer de la musique folklorique et à chanter tout ensemble ce qui est, de mon avis, une façon de se sentir accepté et heureux dans sa famille.

« Il est évident qu’on est plus dans ces temps-là. Comme toute chose, la société a changé et voilà où on est rendu. La famille, c’est plus si important de nos jours avec les familles recomposées. »

Il est vrai que le temps des grandes familles est révolu, mais l’idée reste que les valeurs sont rendues éphémères de nos jours. On dirait qu’il est impossible d’être heureux sans bien extérieur.

 C’est saisissant de constater cela. Ainsi, on met plus la priorité sur l’argent que sur le bonheur. Tout comme les objets éphémères que l’on achète, l’amour et le mariage ont perdu de son importance. Des gens se rencontrent, semblent bien s’aimer, s’attachent l’un à l’autre, mais, sans crier gare, se séparent. Finalement, ils se testent sans réfléchir. Comme une chose normale. Au contraire, il n’y a rien de plus absurde. Un être humain n’est pas un jouet et le mariage n’est pas un jeu où perdre signifie divorcer. Je trouve cette situation grotesque et cela me frustre énormément.

Des paons fiers, voilà ce que la société est.

 Tous voient la vie comme un jeu, un gigantesque jeu de Monopoly où le but, évidemment, est d’avoir le plus d’argent ou le plus de terrains possible. Nous sommes loin de nos ancêtres. La sueur qui a coulé sur leur front nous indifférent. Le présent est tout ce qui nous préoccupe. Le plaisir de vivre, la jeunesse et la beauté. Nous avons appris à aimer notre propre personne oubliant ainsi certaines valeurs d’antan qui n’était pas si mauvaise. Le monde tourne, désormais, autour de nos propres nombrils, enfouis dans nos problèmes personnels qui n’intéressent personne, en fait.

Si on pouvait se réveiller, se détacher de cette société qui nous envahit de publicité. On pourrait ainsi, unis, penser à un engagement nouveau. Un gouvernement satisfaisant. Peut-on rêver plus en couleur? Il est bien possible.

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