samedi 30 octobre 2010

Incendies : Un film intense


(Québec) Abordant des sujets actuels tels que la guerre au Proche-Orient, l’amour déchiré d’une famille, la trahison, la violence, les tabous, Denis Villeneuve nous offre Incendie, ce magistral bijou qui fut avant tout une pièce de Wajid Mouawad. Il est tout à fait sain de constater que c’est une parfaite œuvre cinématographique que nous présente Denis Villeneuve tant au niveau du jeu des acteurs, de la mise en scène ou bien simplement de l’histoire qui peut en émouvoir plus d’un.

Touchant, hypnotisant, troublant, Incendie est un de ses films qui ne manquent pas de nous ébranler par le message qui est transmis. Il est d’ailleurs l’un des films de l’année les plus émouvants. Le jeu des acteurs était extrêmement juste nous présentant des personnages, d’une authenticité extraordinaire, qui brillaient par leur crédibilité. Beaucoup de violence implicite, de thèmes tabous mais, dans ce ramassis de désolation, il y a aussi beaucoup d’amour qui en dégage. À travers un fond de guerre, le scénario qui était bien ficelé nous dévoilait le passé s’entremêlant avec le présent pour ne former qu’une seule même histoire : celle de la mère, Nawal Marwan, et de la quête des jumeaux. Le suspens était bien au rendez-vous durant toute la projection de ce film grandiose et le temps qu’il dura ne parut pas du tout traîné en longueur.

À la suite du décès de leur mère, Nawal Marwan, les jumeaux, Jeanne et Simon, reçoivent de leur notaire deux lettres destinées à leur père qu’ils croyaient mort ainsi qu’à leur frère qu’ils ne connaissent pas.  Étant sous le choc de la nouvelle, il décide de répondre à la dernière requête de leur mère et feront ainsi resurgir des secrets inavoués de son passé dans sa ville du Proche-Orient.

Incendie n’est pas seulement un film parlant de la guerre. Poignant, frappant droit au cœur, ce film est d’une immense profondeur frôlant quelques fois la poésie. Au niveau de la caméra qui nous montrait des paysages absolument éblouissant, il y avait beaucoup de plans rapprochés ce qui donnait l’accent à certains éléments qui était importants. Les pièces du casse-tête mystérieux qui entourait le passé de Nawal  Mawran se mettait peu à peu en place. Le jeu des acteurs m’a d’autant plus impressionnée. L’interprète du rôle de la mère, Lubna Azabal, est bouleversante dans son rôle. Elle sait jouer son personnage d’une façon juste et honnête. Les jumeaux joués par Mélissa Désormeaux-Poulin et Maxim Gaudette nous offre également une prestation admirable sans prétention et en toute pudeur.

Acclamée par le public et les critiques, il est tout à fait accordable que ce film se soit hissé  jusqu’au Festival international du film de Toronto comme meilleur film canadien 2010. Je considère qu’Incendie est un film profond cherchant avant tout à se questionner  sur l’amour, sur la famille, sur la vie.

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