Je pense à une de mes amies, il y a quelques années, qui devait choisir son métier, celui qu’elle devait faire inévitablement pour de longues années. Elle m’avait fait part qu’elle désirait aider cette société. Elle voulait devenir infirmière.
La société a, quelquefois des rêves grandioses comme mon amie, quelquefois idéalistes. Beaucoup d’espoir qui permet de fonder une société meilleur et plus en santé. C'est ce qu'elle voulait faire. Tandis que certains tenteront coûte que coûte de faire évoluer la société dans plusieurs domaines dont la technologie informatique, l’enseignement, mon amie promettait d'aider la santé.
La société a, quelquefois des rêves grandioses comme mon amie, quelquefois idéalistes. Beaucoup d’espoir qui permet de fonder une société meilleur et plus en santé. C'est ce qu'elle voulait faire. Tandis que certains tenteront coûte que coûte de faire évoluer la société dans plusieurs domaines dont la technologie informatique, l’enseignement, mon amie promettait d'aider la santé.
Incertain, elle hésitait comme tout étudiant qui a peur de faire le mauvais choix. Ses pensées se heurtaient, s’entrechoquaient pensant tour à tour à l’argent, au bonheur et au confort. Le désir d’une belle vie. Ce qui est sûr c’est que cette décision est cruciale. Vitale. Elle est le cœur de notre future vie d’adulte, rien de moins.
Pourtant, je n’ai pas envie d’y penser. Je ne veux décevoir personne, pas même moi.
Je voudrais tant ne pas assumer ces responsabilités. Ces choix de vie ne sont qu’une entrave. Un poids immense. J’aimerais pouvoir m’en débarrasser mais rien n’y fait. On y est tous confronté.
Qui n’a jamais voulu sauver le monde? Sentir l’humanité à ses pieds. Être un emblème de bonté. Devenir un héros de charité telle une mère Teresa, personnage exemplaire, qui sauverait les plus malades. C’est d’infirmière dont je parle. De générosité envers le peuple. De bravoure également. Il en faut pour ces personnes qui côtoient tous les jours des gens frôlant la mort ou simplement avoir le courage d’accompagner dignement les blessés jusqu’à la lumière divine.
Et encore, rien n’est plus accablant que ce métier. Je n’en doute pas une seconde.
Je devrais appeler cela travaillé sans relâche. Épuisé. Ces femmes et ces hommes abusent les quarts de travail pour un salaire qui leur permet à peine de voir leur famille. L’exemple qui m’a frappé est un infirmier de Montréal se voyant assigner un total de 18 heures de travail d’affilé. De la folie, oh oui! Pure gaspillage. Comment peut-on réussir à faire ce métier et en tirer à peine quelques avantages? Il n’y rien de plus frustrant que de voir cette injustice. Qu’elle nous frappe en plein visage. Pour moi, rien ne serait plus important que de considérer les infirmier(ière)s proprement comme des êtres humains ayant une vie personnelle. Et, non plus des accessoires qui sont prisonniers de leur travail. L’encouragement de ce dur travail serait sain. Chassé de toutes inquiétudes et du stress, ces travailleurs seraient hautement plus efficaces.
Je n’ai pas envie de voir cette réalité. En être conscient est une chose et agir en est une autre. Je voudrais mettre un bandeau sur mes yeux, ne plus sentir sur mes épaules la honte. C’est l’abondance de ces infirmier(ière)s qui nous manque. Le plan n’est pas loin mais si impossible à atteindre si l'on ne fait rien.
De plus en plus, on voit la génération des baby-boomers qui prend de l’âge. Ils vieillissent comme tout le monde. La crainte plane autour de nous. Cette pénurie d’infirmière est la cause de cette angoisse. Pris au piège des baby-boomers qui auront besoin de soins, le train de vie de ces infirmier(ière)s deviendra infernal et atroce. Plus cette génération vieillit et plus ces travailleurs seront importants pour notre société. On en aura besoin davantage.
Cette amie attendait une réaction de ma part face à sa décision. Je n’ai pas voulu la désarçonner par la peur qui m’habitait. Je voulais l’encourager et c’est ce que j’ai fait. La motivation faisait étinceler son regard. Je voulais oublier ce problème qui nous engloutira et, en même temps, m’accrocher à une parcelle d’espoir. Celle d’un monde qui se réveilla et prendra ces sérieuses causes en main.
En appuyant mon amie, j’avais l’impression d’encourager ce problème qui me tenait à cœur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire